La colère gangrène, Accroché sur une pente abrupte, J'me repère au chant du tonnerre, Égaré dans la brume Les jours défilent et j'accumule les impasse, Les tacles, Les impacts J'suis pas sorti intact de tous les défis Derrière moi j'laisse un sombre sillage, Comme le destin avec Abrasif, Lorsque la vie les jambes lui scia J'crois que j'ai la rage ultime, M'apaiser c'est futile, J'vous pas un culte à la tristesse, Moi j'la cultive Il aura fallu des années avant que j'envoie la sentence, Toutes les merdes accumulés, dans la voix ça s'entend Au plus profond d'la galère les chiens s'entraident et s'entendent J'ressors les 3 pattes de l'eau, Après une guerre de 100 ans J'attends plus l'bout d'la route, Que tourne la roue, J'connais que les roustes l'échec, Et l'goût de la rouille On a traversé des champs d'braises, Ou même les braves déchantent, Rivières de larmes à perte de vue, Et l'désespoir des gens Dans cette tempête il faudra t'armer d'courage, C'est pas une mer d'huile, Faut lutter contre la bourrasque Malheureusement y'a pas l'temps d'crever l'plafond, J'connais que les bas-fonds, Les baffes, Les baston, Comment faire péter les basses Si t'écoutes ça c'est que t'es pas péter d'chance, Frère On a soulevé des pelletés de cendre, À en faire péter l'champ Incandescent depuis 35 piges, Cancre en pleine descente, Aujourd'hui j'crache des vers de feu, Avec la bouche plein d'essence Après des boîtes de cachets, J'reviens placer des bombes Qui peut juger d'mon trajet, Sans même chausser mes pompes Écorché mais vaillant, Combatif dans les décombres, Braillant un mauvais passif, En attendant l'décompte Acharné dans nos vies de chien, Équipé comme un char L'regret commun, La rue a comme un charme Une mauvaise passade, La chute est passable J'retombe sur mes pattes comme un chat, Malgré ces fois où l'espoir nous lyncha J'gueule vitre ouverte, Lance la mauvaise nouvelle On avance sur des bouts de verres, Avec un ciel couvert Je suis asocial, Originales cassos, Rédacteur de foutaises, Débiteur de bastos J'pensais trouver la paix mais une rêverie à perte, Avant que la douleur me perce, Moi je n'sais qu'ouvrir la plaie Ce monde est trop brut alors, Ronger jusqu'à l'os, Creusé jusqu'a l'or, Tuer jusqu'à l'homme J'contemple ce bordel assis, Ou cette flamme vacille Destin infâme l'ami, Cherche un phare la nuit Déferlement d'coups durs, La poisse tiens fermement Avant davantage de coupures, J'réclame l'enfermement Les bons souvenirs ont fondus, Balafres et crâne tondu, La gueule au fond du seau fendu, J'combats la pendule Là où les sentiments divisent, Et pour des centimes ment Sous la pluie gentiment, J'attends la fureur divine